La fusillade du 31 juillet 1978 qui a coûté la vie à l’Inspecteur Divisionnaire Jacques CAPELA

Les fait ont été rapportés par le site mis en place par deux collègues : VICTIMES du DEVOIR.

Veuillez prendre connaissance du contexte avant de visionner la vidéo :

Lundi 31 juillet 1978, deux palestiniens armés s’introduisent vers 10h du matin dans l’ambassade d’Irak située au croisement des rues du Général Appert et de la Faisanderie à PARIS 16.Ils prennent le personnel en otage alors que l’ambassadeur est en déplacement à l’élysée. Avant que les policiers de la Brigade Criminelle et de l’Antigang (BRI) n’arrivent, l’un des preneurs d’otages s’enfuit, laissant seul son complice, toujours armé d’une mitraillette.Vers 18h30, au prix de longues négociations, menées

par le Commissaire Robert BROUSSARD en personne, dans un contexte tendu où la moindre action policière est soumise à autorisation de l’ambassadeur en personne – le bâtiment étant sous juridiction irakienne – ; le preneur d’otage, Hussein HAJ EID WALID décide de se rendre.

Celui-ci craint les représailles du service de sécurité irakien, mais les policiers l’assurent de leur protection rapprochée jusqu’à la Renault 16 stationnée face à l’entrée.

Il sort donc encadré de Robert BROUSSARD, de Pierre OTTAVIOLI, patron de la Crim’, de Jacques CAPELA, Claude CANCES, Roland SEGEAR et François ANTONA. L’impensable se produit alors…

Le service de sécurité irakien ouvre le feu sciemment depuis les fenêtres de l’ambassade sur le groupe de policiers qui montent dans le véhicule, en visant le terroriste. Mais c’est l’inspecteur divisionnaire Jacques CAPELA qui est touché. Il s’effondre, les yeux révulsés. Ce n’est ni une méprise ou un cafouillage, le terroriste ne devait pas s’en sortir vivant, mais blessé à la jambe il vivra…

Jacques CAPELA meurt quelques instants plus tard alors que sa femme et des amis l’attendent à la maison pour fêter les deux ans de son fils. Il avait 33 ans.

Roland SEGEAR est gravement blessé au cou, François ANTONA, blessé à la main. Un agent irakien est abattu par un policier de la BAC. La situation est effervescente, l’incident diplomatique, énorme.

Trois agents irakiens impliqués, pris les armes à la main font aussitôt valoir leur immunité diplomatique et retournent à Bagdad par avion dès le 2 août 1978. Il s’agit du premier secrétaire Ibrahim AL SIGAB, Khalil AL WINDAWI et Aboul NATIK. Dans les rangs de la Police, c’est la révolte, un écœurement sans nom…

Hussein Haj Eid Walid, est condamné par la Cour d’assises le 28 mars 1980 à huit ans de réclusion criminelle ; en janvier 1983, il est libéré sans condition et expulsé…

La veuve de Jacques CAPELA continue de se battre à ce jour pour que les meurtriers de son mari soient traduits devant les tribunaux.

 

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