Un jour aux Compagnies Motos de Paris : embarquement immédiat ! par Nicolas

Embarquez aux côtés des policiers de « Chanoinesse ». Les Compagnies Motorisées de la Préfecture de Police de Paris ont ouvert leurs portes à Nicolas du 988 et elles ont eu raison ! Découvrez les autres créations de Nicolas sur sa chaîne Youtube : https://www.youtube.com/channel/UC-6RThCemv2K7nioljFERhw

Le service des compagnies motocyclistes (SCM) de la préfecture de police a été créé en 1920 !

Effectuant les plus grandes escortes dans la capitale, il s’investit également au quotidien dans la lutte contre l’insécurité routière. Zoom sur l’historique et les missions de cette unité prestigieuse.

Rattaché à la sous-direction régionale de la circulation et de la sécurité routières de la direction de l’ordre public et de la circulation, le service des compagnies motocyclistes est composé de 270 effectifs dont plus de 250 motocyclistes (dont 8 femmes) qui travaillent en relation étroite avec les motocyclistes des départements de petite couronne dans le cadre de la police d’agglomération.

A l’origine, une « police montée » à moto

L’histoire des motards commence il y a 90 ans lorsque, sous l’impulsion du préfet de police Fernand Raux, la police montée à cheval du XIXe siècle donne naissance, avec le développement de l’automobile et le perfectionnement des motocyclettes, à la « police montée » à moto. Fin 1920, neuf gardiens de la paix sélectionnés par concours et dotés de machines Blériot constituent la première formation motocycliste. L’année suivante, douze motos Indian et Harley-Davidson remplacent ce matériel. Les motos souffrent alors d’un manque de freins et de suspensions, et sont dotées d’un embrayage au pied avec changement de vitesses par levier à droite du réservoir. Les chutes étaient très fréquentes. Le matériel évoluera progressivement et suivra la hausse des effectifs.

A la création de l’unité, les motards ne sont pas dotés d’uniforme, leur seul signe distinctif étant celui de la préfecture de police porté sur leur couvre-chef. Dès 1928, la vingtaine de motards est dotée d’une tenue d’uniforme issue de la cavalerie. La tenue évoluera en tenant compte des impératifs de sécurité des personnels.

Les casques noirs attribué aux policiers motocyclistes jusqu’en 1961 sont à l’origine de l’appellation d’« anges de la route ». Ce surnom résulte de la bande réfléchissante cerclant le casque et donnant l’impression, la nuit, qu’une auréole coiffe les policiers. Depuis lors, les casques de la police sont blancs, équipés pour l’émission et la réception de la radio ACROPOL et d’un dispositif d’éclairage intégré facilitant la lecture des documents la nuit.

Des missions d’escorte à la lutte contre l’insécurité routière

A l’origine brigade motocycliste, devenue compagnie motocycliste, puis dénommée en 2006 service des compagnies motocyclistes, le SCM est chargé de missions très diverses. Aujourd’hui, les missions, les personnels et les moyens restent dans la lignée des deux grands domaines historiques que sont les escortes et la sécurité routière. Mais le SCM est également compétent pour le contrôle de la réglementation sociale européenne en matière de transport de voyageurs et de marchandises, de contrôle de charge et de transport des matières dangereuses. La section d’honneur motocycliste, composée de policiers du SCM et de motocyclistes des départements de petite couronne, exécutent des démonstrations d’agilité à moto lors d’évènements internationaux.

Basé, depuis 1945, au 18 de la rue Chanoinesse à Paris (4e arr.), le service des compagnies motocyclistes est aujourd’hui équipé de 175 motos sérigraphiées (en majorité des BMW 1150 RT et des nouvelles Yamaha 1300 FJR) et de quatre motos banalisées (équipées d’avertisseurs spéciaux discrets) pour effectuer de nouvelles missions en matière de lutte contre l’insécurité routière.

Pour rejoindre les motocyclistes du SCM, il est nécessaire de réussir l’examen national. Les motocyclistes doivent être âgés de 40 ans au maximum, compter un an de titularisation, et détenir le permis de conduire ad hoc. L’examen est composé de tests psychotechniques, d’épreuves théoriques et pratiques et d’un entretien avec un jury. Certains tests sont éliminatoires.

La formation se déroule pendant près de quatre mois au centre national de formation motocyclistes de Sens (89) puis, pour les Parisiens, au centre de formation spécialisé motocycliste de Chevilly-Larue (94). Un contrôle d’aptitude est effectué tous les cinq ans.