Un policier dénonce la nouvelle loi qui met en danger témoins et victimes
La Loi du 3 juin 2016, dans son article 77-2, prévoit que toute personne entendue en qualité de suspect lors d’une garde à vue ou d’une audition libre peut demander au procureur de la République, un an après le premier de ces actes, de consulter le dossier de la procédure, directement ou par l’intermédiaire d’un avocat, afin de formuler des observations. « C’est une atteinte intolérable à la protection des témoins et des victimes, du jamais vu » tempête un avocat pénaliste du barreau de Montpellier, qui est quelquefois partie-civile dans des procédures criminelles.
Pour bien comprendre, prenons un exemple : une dame signale au commissariat de police qu’elle entend régulièrement des cris et des pleurs d’enfants dans un appartement. La police se déplace, déclenche une enquête, auditionne le témoin. Or, le suspect pourra au bout d’un an avoir accès directement à la déposition de ce témoin, c’est à dire récupèrera son état civil, son téléphone, son adresse, sa profession etc.
Le mis en examen peut bloquer l’accès au dossier
Problèmes à compter de juin prochain
Au moment où elle a été votée, cette loi est visiblement passée complètement inaperçue. Cette circulaire s’applique depuis le 5 juin dernier, mais comme il faut attendre un an pour que la personne mise en examen demande le dossier, les problèmes vont survenir à partir du 5 juin prochain. Une avalanche de demandes d’accès aux dossiers est prévisible. Constat de l’avocat et du policier montpelliérains : « Il est encore temps pour le législateur de la modifier, s’il est sensibilisé ». Les témoins et les victimes de crimes et de délits ont sept mois avant de trembler.
(source texte : e-metropolitain.fr)
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Quelle tristesse cette société !