Un voleur sauve la vie de sa victime dans le métro parisien

France 5 a diffusé, mardi 8 décembre, le documentaire Non-assistance à personne en danger. On y voit notamment un homme voler les effets personnels d’un passager endormi sur le quai. Puis ce même homme vient en aide à sa victime, tombée sur les voies. Cette dernière était fortement alcoolisée.

Avant cela, un autre usager du métro voit la personne tituber et s’approcher du bord du quai. Mais il reste passif, les mains dans les poches. Et lorsqu’il voit l’homme tomber sur les voies, il tourne les talons, toujours les mains dans les poches. La rame de métro freine juste devant le jeune homme, et manque de l’écraser, mais l’usager n’intervient pas. Il tente même de monter dans le métro. En revanche, le voleur arrive en courant et aide sa victime à remonter.

« Il ne réagit pas en voleur, il réagit en être humain »

« L’usager s’est comporté comme un lâche, très clairement, estime Emmanuelle Oster, chef du département de l’investigation judiciaire de la brigade des réseaux ferrés parisiens. Cela prouve bien qu’il y a de l’humain derrière ce réflexe d’assistance. Le voleur, il ne réagit pas en voleur, il réagit en être humain, en se disant ‘Je suis un voleur, je suis peut-être un salaud parce que je suis un voleur, mais pas un salaud au point de laisser cette personne s’électrocuter. »

La non-assistance à personne en danger est définie par l’article 223-6 du code pénal : elle est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Mais, comme le rappelait Libération en 2014, elle n’est pas un délit fréquemment poursuivi, encore moins condamné.